La photographie me passionne depuis plusieurs années. J’ai un reflex numérique, un compact expert numérique, un smartphone numérique. Je lis beaucoup d’actualités sur la photographie, regarde beaucoup de photos, admire beaucoup de photographes et aujourd’hui j’ai acheté un reflex Canon EOS 3 Argentique.

J’aime les beaux objets, souvent anciens, qui ont une histoire : les vieilles voitures, les vieux meubles et les vieux appareils photos.

En me promenant à une brocante, j’ai aperçu plusieurs vieux appareils photos, je vois régulièrement des Canon AE-1 ou d’autres Olympus mythiques. Je me suis toujours dit que quand j’estimerai que je suis suffisamment à l’aise pour, je m’essaierai à la photo argentique.

Suffisamment à l’aise ?

Suffisamment confiant pour savoir que mon réglage est approprié,

Suffisamment averti pour me dire que mon cadrage est cohérent,

Suffisamment pour ne pas gâcher trop de pellicules… simplement.

Pour certains, l’argentique est à l’origine de leur démarche photographique, pour moi c’est une réflexion de longue haleine qui s’accélère aujourd’hui après des années de numérique.

Aujourd’hui ? (en fait, il y a 3 semaines :-p)

Au hasard d’une brocante que je ne pouvais pas esquiver *puisque dans ma rue*, j’ai trouvé un Canon EOS3. Il n’a pas le charme d’un vieil appareil photo, il n’est pas à proprement parler vieux : il est de 1998. Son état m’a surpris, il semble neuf. J’ai demandé quel prix en souhaitait le vendeur. 25€. J’avais en tête que c’était un boitier semi pro de l’époque. J’ai également pensé que mes objectifs Canon serait compatibles : je serai donc déjà équipé d’un 28 et d’un 85mm. Je l’ai acheté, laissant passer un AE-1 vendu 50€ sous mes yeux mais pour lequel je n’aurai pas eu d’objectif compatible.

En rentrant chez moi, j’ai commandé quelques pellicules et un pack de piles, j’ai monté mon 28mm, regardé une notice trouvée sur le Web, posé des questions sur Twitter, et me suis surpris à ne pas être trop perdu. L’ergonomie est très proche du numérique, les boutons sont positionnés aux mêmes endroits et dans mon cas, le viseur affiche presque les mêmes infos.

Il y a pourtant des différences : pas d’écran derrière le boitier, et on y charge des pellicules, pas des carte SD (ou CF), on attend des jours entiers pour finir ses 36 poses et savoir si on a réussi sa photo. Pour beaucoup de personne, les différences que je cite sont/seront de gros défauts. J’y vois un avantage pédagogique ! Je réfléchis beaucoup + avant d’appuyer, je fais le tour de mon beau viseur pour m’assurer qu’il n’y ait pas d’élément en trop ou au contraire coupé. Je vérifie que le temps de pose est suffisamment rapide pour éviter un flou de bougé etc… Des détails que j’avais tendance à oublier en numérique grâce à l’ISO Auto dont j’abuse (même si je sais régler mes ISO, hein, c’est juste du confort)

J’ai seulement shooté 4 pellicules : 1 couleur d’essai et au salon de l’auto, 2 noir et blanc durant un mariage, 1 noir et blanc de photos diverses.

Mon ressenti jusque là ?

J’ai été un peu déçu de moi par la couleur : pas mal de mes photos avaient une mauvaise balance des blancs, et c’est moins aisément corrigeable en argentique, surtout quand les scans fournis par la boutique de mon quartier sont en basse définition. J’ai par contre adoré le noir et blanc : le noir est très profond, et j’aime penser mes photos en noir et blanc. Bref, j’ai acheté un boitier argentique, et j’ai adoré ça :-)

Mes 1ères prises ci dessous.

Photographe à Aix en Provence et en région PACA, je suis spécialisé dans la photo de mariage. Les photos présentées sont en qualité réduite pour s'afficher rapidement. Sauf mention explicite, la copie et l'utilisation à des fins personnelles ou commerciales de ces contenus ne sont pas autorisées.

Publié le 23 Oct 2012 dans Divers